Blog des Héros

jeudi 30 septembre 2010

C'est là que tout commence...la suite

"C'est là que tout commence...IN UTERO" vous avais-je dit il y a quelques billets...
IN UTERO et le jour d'aprés...

La Maman rentre dans l'arene des HEROS à l'instant T où elle met son enfant au monde.

En effet, elle passe par des paliers crescendo de douleurs. Aprés 9 mois de contraintes - et de petits et grands bonheurs - elle doit souffrir une dernière fois, une toute petite dernière fois (en fait, ce n'est que le début :)) en supportant le stress, les contractions, les oscultations régulières, la péridurale, les poussées...ou l'opération...puis la naissance...Tout un déluge d'émotions inoubliables alors s'offrent à vous, vous faites alors connaissance avec ce petit être que vous avez porté pendant 9 mois, qui était tellement prés et tellement loin de vous à la fois... son corps, ton teint, sa voix, ses yeux, sa bouche, ses petites mains, ses petits pieds...puis son odeur, que l'on dit identique à la votre...
Et puis le regard de son Papa, vous ne l'avez jamais vu regarder une personne avec ces yeux-là, il est fier de vous, de son fils, de sa fille...

Ca y est, Bébé est né, il fait parti désormais de ce monde, de votre vie, celle de vos proches et tous les gestes et les pensées que la maman va avoir maintenant ne seront guidés que par ce si petit être. Tous les gestes qui étaient naturels seront contrôlés et bien définis dans le timing des têtées.

"Top départ, je vais faire pipi ! - Ouuiiinnnn !!! - Trop tard, fais vite !!!"

Les quelques jours que la maman passent dans le service de maternité de l'hôpital ou de la clinique sont tout en douceur, les sage-femmes sont là pour l'aider, l'assister, la soutenir.
On apprend à baigner Bébé malgré les mains qui tremblent, on le nourrit nuit et jour malgré la fatigue et les douleurs de l'accouchement, on change sa couche régulièrement malgré les visiteurs qui défilent dans votre minuscule chambre...la maman se rend compte alors que le repos, la quiétude et les longues nuits, c'est bel et bien fini !!

Le petit séjour en maternité est tout en douceur comparé à la vraie vie que Papa et Maman s'aprêtent à vivre, une vie digne d'un SUPER-HEROS.

à suivre...

mercredi 8 septembre 2010

"Gainsbourg, vie héroïque"

J'ai été littéralement bouleversée par ce film...

Déjà très admirative du Maître Gainsbourg, j'étais très enthousiaste à l'idée de regarder ce film, qui m'attirait déjà aux vues des extraits et d'un comédien très ressemblant ; Eric Elmosnino.

Je n'ai pas été déçue du tout, ce conte musical est aussi poétique que le personnage, réalisé dans la douceur et le feutre malgré, au début, un contexte historique difficile et un héros torturé par son physique. En effet, le petit Lucien Ginsburg est harcelé par son personnage imaginaire qui n'est que sa caricature ; une énorme tête aux grandes oreilles et au nez crochu que l'enfant a du mal à assumer car il est selon lui le profil type de l'enfant juif, qu'il ne pouvait cacher pendant la Seconde Guerre...(Gainsbourg avait une douzaine d'année quand la guerre éclata).

On découvre alors un enfant attendrissant, débordant d'imagination, créatif et aimé de ses parents. Son pére veut d'ailleurs que son fils devienne un virtuose du piano, contrairement à lui qui a du mal à joindre les deux bouts en jouant dans les piano-bars.

C'est tout de même ce que va faire aussi le fiston pour gagner un peu d'argent (ayant malheureusement abandonné les arts plastiques) mais surtout pour se faire connaître dans le milieu musical et du show-business à Paris.

Ce qu'il va totalement réussir, en quittant d'abord sa première femme, (qu'on ne connaît guère d'ailleurs, mais avec qui il a eut des relations tumultueuses surtout au début de sa vie, mais tout au long aussi, en plus d'avoir eut un premier enfant avec elle, ce qui n'est pas narré dans le film) et en écrivant d'abord des textes pour les chanteuses en vogue...


Bref, avec une biographie aussi passionnante que celle de Serge Gainsbourg, il aurait été malheureux de ne pas réussir un film de ce genre, ainsi qu'avec de si bons acteurs, principalement le héros du film, mais aussi Laetitia Casta en B.B. qui a réussi à incarner avec brillance le personnage si charismatique. Les décors sont magnifiques, souvent des intérieurs des années 70 revisités, particulièrement l'appartement de Juliette Gréco très baroque...
Les caricatures vivantes suivant Serge au fil de sa vie, rajoute la touche artistique et surréaliste "à la Dali" qu'il aurait, à mon avis, beaucoup aimé.

Alors, on a oublié le personnage qu'on voulait bien nous montrer dans les années 80, le flambeur, l'alcoolique, l'accro aux gitanes, le provocateur, qui a bien voulut ête tout ça pour nous plaire, mais on sait désormais qu'il était un poéte, un être sensible à fleur de peau, un passionné, capable d'écrire et composer des chansons envoutantes, aux rythmes avant-gardistes et des paroles percutantes à nous en faire parfois rougir.
Peu d'artistes actuels peuvent se venter d'un tel talent.

Gainsbourg est un de ces artistes-héros qui a fait que l'histoire musicale ne serait pas telle qu'elle est si il n'avait pas existé. Il a su faire de ses démons intérieurs, de ses passions amoureuses, des oeuvres d'art.
C'est véritablement un de ces êtres dont la vie a basculé, souvent du côté obscur au péril de sa vie, pour nous donner son art à part entière. Elle a basculé un jour, et ce jour-là, beaucoup l'ont detesté, beaucoup l'ont adoré et en on fait un véritable
héros de l'art et de la langue française.